Nous n’avons pas besoin de faire ressortir l’intérêt que présente l’introduction du Bambou dans le midi de la France et en Algérie, ni d’insister sur tout le parti que l’industrie nationale pourra tirer de ce magnifique vé gétal. On connaît, en effet, les services sans nombre qu’il rend aux populations de l’extrême Orient, et l’on sait les merveilles d’application que nos artistes et nos praticiens
peuvent créer, lorsqu’une matière première nouvelle leur est donnée.
La naturalisation du Bambou peut être considérée au jourd’hui comme un fait accompli et ce ne sera pas une des moindres conquêtes de ces dernières années. Il n’y a plus actuellement qu’à le faire connaître, à le propager, à choisir les espèces les plus recommandables et à vulga riser les méthodes les plus rationnelles de reproduction.
Jusqu’à ce jour, il n’a été publié sur cette plante que deux monographies de quelque importance (h, mais ces travaux sont déjà anciens; ils sont écrits au point de vue purement botanique et ils ont été insérés dans des recueils qu’on ne peut se procurer que très-difficilement. Bien des points, d’ailleurs, restaient encore à éclaircir, car peu de végétaux offrent au botaniste autant de sujets d’étude; il nous suffira de rappeler ici la question seule de sa floraison. Il faut, au surplus, à ceux qui veulent s’occuper de la naturalisation d’une plante nouvelle, autre chose que des données scientifiques résultant de l’analyse de spécimens apportés de leur lieu d’origine.